En France, l’accès gratuit au vaccin contre le zona ne s’applique qu’à certaines catégories d’adultes, malgré une recommandation élargie depuis 2023. Les modalités de remboursement varient selon l’âge et la présence de pathologies à risque, ce qui suscite des interrogations sur le parcours de vaccination.
Le vaccin Shingrix, désormais privilégié par les autorités sanitaires, figure dans le calendrier vaccinal officiel sous conditions. Comprendre les critères d’éligibilité et les démarches à suivre reste essentiel pour bénéficier d’une prise en charge optimale.
Le vaccin Shingrix : une avancée majeure contre le zona
Le zona reste une épreuve douloureuse, conséquence de la réactivation du virus varicelle-zona (VZV). En France, il touche chaque année près de 300 000 personnes, exposant à des suites parfois lourdes : douleurs post-zostériennes persistantes, accidents vasculaires, troubles cardiaques. Face à ce constat, le vaccin Shingrix du laboratoire GSK s’est imposé comme la référence pour réduire non seulement la survenue du zona mais aussi ses conséquences les plus redoutées.
Contrairement à l’ancien vaccin Zostavax (laboratoire MSD), Shingrix affiche des résultats remarquables. Son efficacité se maintient dans toutes les tranches d’âge, y compris chez les adultes dont le système immunitaire est fragilisé. La Haute Autorité de Santé retient aujourd’hui Shingrix pour les personnes à partir de 65 ans, mais aussi pour les adultes immunodéprimés dès 18 ans. Zostavax, vaccin vivant atténué, reste cantonné aux personnes immunocompétentes de 65 à 74 ans et n’est pas proposé aux patients vulnérables.
Les données issues des études cliniques sont sans appel : Shingrix permet une nette diminution du nombre de zonas et des douleurs chroniques post-zona. Son mode d’action stimule une réponse immunitaire robuste, empêchant la réactivation du VZV qui sommeille dans l’organisme. Les risques de complications neurologiques ou cardiovasculaires sont également mieux maîtrisés.
Ce vaccin permet d’étendre la stratégie de prévention à une population élargie, adaptée au vieillissement de la société et à la hausse des cas à risque. Désormais, 16 millions d’adultes en France disposent d’une option vaccinale efficace et mieux tolérée, adaptée aux réalités du terrain.
Qui peut bénéficier de la gratuité et du remboursement en France ?
Depuis mars 2024, la Haute Autorité de Santé a ouvert la voie à une prise en charge du vaccin Shingrix pour deux groupes clés : les adultes de 65 ans et plus ainsi que les adultes immunodéprimés à partir de 18 ans. Cette décision s’appuie sur l’impact du zona en santé publique et sur l’efficacité renforcée de Shingrix pour éviter les formes graves et les douleurs prolongées.
La prise en charge par l’Assurance maladie suit ces recommandations : depuis décembre 2024, Shingrix est remboursé à 65 %. La Sécurité sociale prend donc en main la majeure partie du coût, soit 188 euros par dose (deux doses nécessaires, à quelques mois d’intervalle). Le reste à payer dépend du ticket modérateur et de la mutuelle de chacun.
La cible, ce sont près de 16 millions de Français, seniors et personnes à l’immunité fragile. L’ajout de Shingrix à la liste des vaccins remboursés marque une avancée pour l’accès à la vaccination, réduisant la barrière financière pour la majorité des personnes concernées. Cette évolution, concrétisée par une publication au Journal officiel début décembre 2024, était attendue par les associations de patients et les professionnels de santé.
Dans la réalité, tout commence par une prescription : médecin traitant, pharmacien, infirmier ou biologiste médical peuvent la délivrer. L’injection peut ensuite être réalisée chez le médecin, en pharmacie, au laboratoire ou au domicile du patient, grâce à l’élargissement des compétences des professionnels de santé.
Comment se déroule la vaccination : étapes, fréquence et effets secondaires
Le schéma vaccinal Shingrix repose sur deux injections, espacées de deux à six mois. Le parcours débute par une prescription, que ce soit chez le médecin, en pharmacie, en laboratoire ou auprès d’un infirmier habilité. L’acte de vaccination s’adapte aux contraintes de chacun : officine, cabinet médical ou domicile, selon les disponibilités et la situation du patient.
Contrairement à certains vaccins à renouveler chaque année, la vaccination contre le zona ne requiert pas de rappel annuel. Deux doses suffisent à établir une protection durable, particulièrement contre les formes sévères et les douleurs post-zostériennes, qui rendent le zona si redoutable. Ce schéma est valable tant pour les plus de 65 ans que pour les adultes immunodéprimés.
La question de la tolérance revient souvent. Les études et le suivi post-commercialisation montrent que les effets indésirables sont généralement modérés et de courte durée. Pour mieux s’y retrouver, voici les réactions les plus fréquemment observées :
- douleur ou rougeur localisée au point d’injection,
- fièvre légère,
- fatigue temporaire,
- maux de tête.
Dans de rares situations, une réaction allergique peut apparaître, ce qui impose une vigilance après l’injection. Il est aussi possible d’administrer Shingrix en même temps que d’autres vaccins inactivés (comme la grippe, le vaccin Covid-19 ou DT-polio), sans impact sur leur efficacité ou sur le risque d’effets secondaires.
Au final, la vaccination s’inscrit dans un cadre sécurisé, adapté aux besoins du patient et conforme aux recommandations sanitaires les plus récentes.
Pourquoi pensez à bien se faire vacciner dès aujourd’hui
Le zona n’est pas une infection rare, ni anodine. Chaque année, près de 300 000 Français développent cette affection, provoquée par la réactivation du virus varicelle-zona (VZV). Les personnes ayant eu la varicelle dans l’enfance restent à vie porteuses de ce virus, tapi dans les ganglions nerveux.
Un épisode de zona ne se limite pas à une éruption cutanée douloureuse. Les complications peuvent se révéler redoutables : douleurs post-zostériennes persistantes, parfois incapacitantes, mais aussi des événements bien plus graves comme des accidents vasculaires cérébraux ou des infarctus. Ces conséquences augmentent avec l’âge ou l’immunodépression.
La vaccination avec Shingrix, recommandée en France depuis mars 2024 pour les personnes de 65 ans et plus ainsi que pour les adultes immunodéprimés, modifie la donne. Les données issues des études cliniques confirment une efficacité supérieure à celle du vaccin Zostavax, notamment pour la prévention des névralgies post-zostériennes et des formes sévères. Ce vaccin s’impose aujourd’hui comme la meilleure arme pour se prémunir contre le peso lourd des complications du zona.
La prévention repose sur l’anticipation. Ne laissez pas au hasard la survenue d’un zona, ni le risque d’une douleur chronique qui pourrait bouleverser le quotidien. Protégez-vous, protégez vos patients : la vaccination offre une réponse concrète face à une menace bien réelle.
Le choix appartient à chacun, mais la science, elle, a déjà tranché : aujourd’hui, le zona n’est plus une fatalité.


